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Libération

Madagascar : échec du sommet de Dakar

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publié le 11 juin 2002 à 23h54

Le deuxième sommet de Dakar s'est terminé dimanche soir sur un échec qui ouvre paradoxalement la voie à une reconnaissance pleine et entière du président «élu» de Madagascar, Marc Ravalomanana. Contrairement à la première rencontre, le 18 avril, le président sortant, Didier Ratsiraka, et Marc Ravalomanana se sont séparés sans signer l'accord de réconciliation que leur soumettaient cinq chefs d'Etat africains réunis sous la bannière de l'Organisation de l'unité afri caine (OUA). Le plan de sortie de crise sera donc soumis à l'organe central de l'OUA chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits, qui compte 17 chefs d'Etat. Ravalomanana et Ratsiraka prétendent tous deux avoir remporté la présidentielle du 16 décembre dernier. La balance penche de plus en plus en faveur de Ravalomanana. Lors de son «investiture» le 6 mai, ce dernier n'avait obtenu qu'une reconnaissance au rabais de la communauté internationale. Avec l'échec de la deuxième rencontre de Dakar, durant laquelle chaque protagoniste a campé sur une position rigide, il y a de fortes chances que l'OUA tranche en faveur de Marc Ravalomanana, le vainqueur officiel de la présidentielle. «C'est Ratsiraka qui a refusé une sortie honorable», analysait hier un diplomate en poste à Antananarivo. Les bailleurs de fonds devraient rapidement reprendre la coopération, suspendue depuis le début de la crise, à l'exception de l'aide humanitaire. Trois mois de blocus et six mois de troubles politiques ont laissé