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Libération

Italie: du vent dans les branches de l'Olivier

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Malgré les dissensions, la gauche s'impose aux municipales.
publié le 13 juin 2002 à 23h56

Rome de notre correspondant

Au bord de l'implosion depuis la fin du mois dernier, la gauche italienne s'offre une bouffée d'oxygène. Si le premier tour des élections municipales partielles, le 26 mai, donnait une légère avance à la droite berlusconienne, l'opposition s'est imposée assez nettement, à l'issue du second tour du 10 juin. L'Olivier (gauche) a emporté la mairie de Vérone et reconquit l'ancien fief communiste de Piacenza. Au total, la gauche s'adjuge neuf des onze chefs-lieux de province en ballottage. Un an après la victoire nationale de Silvio Berlusconi, le leader de l'Olivier Francesco Rutelli assure qu'il s'agit d'une «inversion de tendance». Dans les partis de gauche, on ne s'attendait pas à un tel succès. «On ne peut pas parler de miracle, mais c'est vrai que le ciel nous a aidés», a reconnu Piero Fassino, le secrétaire des Démocrates de gauche (DS).

Unité. L'opposition revient de loin et ses déchirures des dernières semaines sont pour l'heure remisées. Tous les ténors préconisent aujourd'hui l'unité et l'élargissement des accords électoraux aux communistes orthodoxes de Refondation ainsi qu'au mouvement de l'ancien juge Antonio Di Pietro. Une formule qui explique le succès au scrutin local de lundi, mais qu'il ne sera peut-être pas si facile de transposer au niveau national. Fortement mobilisée et soudée en mars, lorsque près de trois millions de manifestants avaient défilé contre le projet de réforme du droit de licenciement, l'opposition vient de connaître