Londres de notre correspondant
Survivant de la vague rose, Tony Blair semble plus que jamais revendiquer le leadership d'une social-démocratie rénovée. Au moment où la défaite électorale du parti socialiste français se confirmait, il participait ce week-end dans la campagne anglaise à un séminaire inti tulé «Relance du progressisme», organisé par l'un de ses centres de réflexion, le Policy Network. La liste des invités, de Bill Clinton à Giuliano Amato, dresse les contours d'une nouvelle internationale de centre gauche. Le Français Frédéric Michel, directeur de Policy Network, s'explique.
Quel était l'objectif de ce séminaire ?
Nous voulions créer pour la première fois un cadre de travail entre démocrates américains, principalement l'ancienne équipe de Bill Clinton, et le centre gauche britannique, afin de comparer nos expériences respectives et réfléchir à l'avenir. Nous avons élargi le groupe à cinq ou six personnalités européennes qui selon nous incarnent une volonté de changement.
Comment avez-vous choisi les invités ?
Nous avons invité des leaders de la moder nisation de la gauche, comme Francesco Rutelli ou Amato en Italie, des gens qui collaborent avec nous, comme Dominique Strauss-Kahn (absent pour cause d'élections législatives), des représentants des gouvernements de centre gauche.
Que pouvez-vous apprendre auprès des démocrates américains ?
Un certain nombre de valeurs précises et aussi une capacité à lire les changements d'humeur de l'électorat. Les démocrates ont une v