Les quelque huit millions d'électeurs tchèques sont appelés aujourd'hui et demain à renouveler leurs 200 députés. Ce scrutin, qui ne devrait pas provoquer de séisme politique, pourrait toutefois peser lourd dans la succession du président Vaclav Havel, dont le mandat arrive à terme en janvier prochain, et dans l'attitude de Prague, candidate à l'entrée dans l'UE, à l'égard de l'intégration européenne.
Sur les vingt-huit formations en lice, seules cinq dont deux se présentent en coalition paraissent assurées de passer la barre des 5 % nécessaire pour entrer au Parlement. Les derniers sondages donnent une courte avance au Parti social-démocrate (CSSD, 28 % à 29 % des intentions de vote) du Premier ministre sortant, Milos Zeman, qui est talonné par le Parti démocratique civique (ODS, 24 % à 27 %) de l'ex-Premier ministre Vaclav Klaus. Aucun des deux poids lourds ne serait toutefois en mesure de gouverner seul. En troisième position avec 16 % des voix, la Coalition centriste formée par un petit parti chrétien-démocrate et un autre libéral apparaît dès lors comme l'alliée incontournable. Le Parti communiste (12 % des intentions de vote), l'un des derniers restés orthodoxes à l'Est, demeure, lui, totalement isolé sur la scène politique.
Intervenant mercredi soir à la télévision, le président Havel a appelé ses concitoyens à participer au vote, afin notamment d'«obtenir l'ouverture du système politique» dominé par «des élites ayant tendance à s'enfermer». Le chef de l'Etat ne