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Libération

Réfugiés nord-coréens : la Chine hausse le ton

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Pékin demande aux ambassades de lui remettre les transfuges qui pénétreraient dans leurs locaux.
publié le 14 juin 2002 à 23h56

Pékin de notre correspondant

La Chine a brusquement durci son attitude, hier, dans la crise larvée provoquée par les arrivées à répétition de Nord-Coréens dans les ambassades étrangères à Pékin. Pour la première fois depuis le début de cette affaire, des policiers chinois se sont battus avec des employés du consulat sud-coréen dans la capitale, pour pouvoir capturer un Nord-Coréen qui avait réussi à pénétrer dans cette enceinte théoriquement protégée par des conventions internationales. Les policiers chinois ont réussi à emmener un homme qui s'était réfugié avec son fils. Ce dernier a été sauvé.

«Incident grave». Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, un diplomate sud-coréen a été blessé, et Séoul a protesté auprès du gouvernement chinois contre cet «incident grave». Le mois dernier, déjà, la police chinoise avait arrêté des réfugiés à l'intérieur du consulat du Japon à Shenyang, dans le nord-est de la Chine, mais les diplomates japonais étaient restés passifs (Libération du 3 juin). Pékin a par la suite accepté de laisser partir ces cinq transfuges.

L'incident d'hier coïncide avec une note envoyée par le ministère chinois des Affaires étrangères à toutes les missions diplomatiques à Pékin, leur demandant de remettre à la police les ressortissants nord-coréens qui pénétreraient dans leurs locaux. «Sur la base du droit international, la Chine espère que les ambassades concernées vont prendre l'initiative et coopérer», a déclaré hier un porte-parole. Coopérer, c'est-à-dire «remettre