Antananarivo correspondance
Les plus fidèles partisans de Didier Ratsiraka ne croient pas à l'abandon de poste de leur «deba» chef de bande en malgache qui a quitté son fief politique de Toamasina jeudi en soirée, à bord d'un Airbus affrété par la France, pour Paris, où il est arrivé vendredi matin pour rejoindre son domicile, à Neuilly. «Qu'un amiral, fût-il d'opérette, quitte le navire en laissant ses hommes se dépatouiller sur le pont en plein naufrage...», s'inquiètent ses supporters. «C'est pas une fuite du tout, absolument pas. Si c'était une fuite, j'aurais pris un avion en catimini, je n'aurais pas pris cet avion officiel (...). Si j'abandonne maintenant, ce serait vraiment une désertion», s'est exclamé Ratsiraka à Paris dans un bref entretien sur TF1.
Mercenaires. Officiellement, le président sortant «va travailler à l'étranger à la recherche d'une solution à la crise malgache». Aussi ses adversaires ont-ils immédiatement pensé, «comme solution», au recrutement de mercenaires on parle cette fois de Libyens, après avoir évoqué des Algériens et des Nord-Coréens dont nul n'a vu trace en brousse , ou encore de l'achat de matériel militaire. En réalité, Didier Ratsiraka s'accroche moins à son pouvoir qu'à une sortie politique honorable que tentent de lui concocter ses pairs de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), engagés dans une médiation dont l'issue fera date.
Comment le club des autocrates africains, pour certains au pouvoir depuis trente ans comme Bongo au