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Les sociaux-démocrates tchèques rempilent

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Aux législatives, les communistes réalisent leur meilleur score depuis 1989.
publié le 17 juin 2002 à 23h58

Les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis quatre ans, ont remporté les législatives qui se sont déroulées vendredi et samedi en République tchèque. Faute d'une majorité à la Chambre des députés, ils devraient former un gouvernement de coalition de centre gauche. Mais la surprise du scrutin est venue des communistes qui enregistrent leur meilleur score depuis la révolution de velours de 1989.

Désillusion. Dernier PC non réformé d'Europe centrale, le Parti communiste de Bohême-Moravie, qui entretient la nostalgie des «acquis sociaux» du communisme et qui affiche son hostilité à l'Europe, apparaît comme le grand gagnant du scrutin. Propulsé troisième parti du pays, il progresse de 7,5 % des voix. Marqué par les errements et la répression de l'ère communiste, il reste toutefois le mouton noir de la scène politique. Le président Vaclav Havel, ex-dissident emprisonné sous l'ancien régime, l'a ainsi exclu des consultations postélectorales qui devaient débuter hier à Prague.

La poussée communiste s'explique en bonne partie par la faible participation qui ne dépasse pas 58 %, soit 16 % de moins qu'aux législatives de 1998. Le PC a en effet un électorat fidèle ­ des personnes âgées surtout, mais aussi des laissés pour compte de la transition ­, réputé pour sa capacité à se mobiliser. Les trois autres partis représentés au Parlement ont, eux, tous souffert de la désaffection de l'électorat, signe de la désillusion grandissante à l'égard du monde politique. Les dernières années ont été ma