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Libération

Prodi veut réformer l'exécutif européen

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En vue de l'élargissement, il propose de scinder la Commission en «blocs».
publié le 19 juin 2002 à 0h00

Avec une dizaine de commissaires en plus, l'exécutif européen va devenir ingérable après l'élargissement de l'Union européenne, prévu en 2004. Fort de ce constat, le président de la Commission européenne, Romano Prodi, a mis hier sur la table un projet de refonte fondamentale, qui risque de faire grincer quelques dents au sommet des Quinze, vendredi et samedi à Séville.

«L'élargissement ne peut attendre et n'attendra pas» la réforme encore en gestation des institutions de l'Union, a expliqué Romano Prodi, hier, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Avec les dix pays candidats qui espèrent adhérer en 2004, le nombre de commissaires passera de 20 à 31 (la Pologne devant avoir deux commissaires, en tant que «grand» pays). Selon le traité de Nice ­ encore tributaire d'un oui de l'Irlande ­, il faudra attendre que l'UE compte 27 pays pour que le nombre de commissaires soit inférieur au nombre d'Etats membres.

«Bloc de compétences». Pour éviter la paralysie, Romano Prodi propose donc dès 2004 une nouvelle organisation pyramidale de la Commission autour de son président et de plusieurs vice-présidents, qui superviseraient chacun un «bloc de compétences» dévolu à plusieurs commissaires. Un «bloc» comprendrait les relations extérieures, le commerce international, l'aide au développement et l'assistance humanitaire ; un autre, l'emploi, les affaires sociales, la formation et la recherche, et un autre encore, l'industrie, les transports, l'énergie et les réseaux transeuropéens. Le