Ancien sous-secrétaire d'Etat au Proche-Orient sous George Bush père et Bill Clinton, Edward Djeredjian, qui fut aussi ambassadeur à Damas et en Israël, dirige l'Institut James Baker de recherches politiques. De passage à Paris, à l'invitation du cercle de réflexion La République des idées, il explique la nécessité pour la communauté internationale de s'engager davantage dans le conflit israélo-palestinien.
Que reste-t-il comme option pour sortir de l'impasse ? Pourra-t-on un jour revenir à Oslo ?
Non. Oslo est définitivement mort. Il ne reste pour Israël que deux options. La première, c'est d'édifier un mur de protection, d'assurer la protection de la population israélienne et d'attendre des jours meilleurs, c'est-à-dire un changement des dirigeants palestiniens. La seconde, c'est que la communauté internationale trace les grandes lignes d'un plan et crée une nouvelle dynamique qui permettrait aux deux parties de recommencer à dialoguer. Cela passe par un appel aux peuples israélien et palestinien, à ceux qui, au sein de ces deux peuples, cherchent une solution négociée et dont les sondages montrent qu'ils sont majoritaires.
Mais Sharon ne sera pas un partenaire facile...
Pour organiser la conférence de Madrid, en 1991, Bush père a été obligé de traiter avec Yitzhak Shamir, qui était vraiment un idéologue du Likoud et Sharon appartient à cette école des anciens du Likoud. Il s'est demandé: «Comment allons-nous convaincre Shamir d'aller à Madrid ?» Nous avons alors construit u