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Libération

Grève de la faim aux portes du sommet

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450 immigrants sans papiers réclament une régularisation .
publié le 22 juin 2002 à 0h02

Séville envoyé spécial

Quelque 450 immigrants «sans papiers» ­ dont une majorité d'Algériens ­ ont entamé vendredi une grève de la faim de quarante-huit heures. Arrivés le 10 juin sur le campus de l'université Pablo de Olavide, au sud-est de la capitale andalouse, ils réclament leur régularisation et ont annoncé une «occupation illimitée». «L'objectif est d'attirer l'attention des chefs d'Etat européens venus pour le sommet, explique Dichou Rabah, un des porte-parole du mouvement. Ils vont tous faire de grandes théories. Nous, on leur offre un cas concret à résoudre.» Mardi, le défenseur du peuple d'Andalousie, José Chamizo, a promis la mise en place d'une commission pour étudier chaque cas. Selon lui, 60 % des protestataires pourraient être régularisés ; les autres sont passibles d'expulsion. Mais les immigrants refusent de transiger : tous, sans exception, doivent obtenir gain de cause.

Contrôles sanitaires. A l'entrée des deux gymnases qu'ils occupent, une banderole a été accrochée : «Nous voulons des papiers. Nous voulons la dignité. Où sont nos droits ?» A l'intérieur, des dizaines d'immigrants sont allongés sur des matelas posés à même le sol. Quelques douches sont à leur disposition. Depuis leur arrivée, la Croix-Rouge les ravitaille en nourriture, alors que Médecins du monde fait des contrôles sanitaires pour prévenir d'éventuelles épidémies. «On n'a pas à se plaindre de nos conditions de vie», reconnaît Dichou Rabah. Les sans-papiers se sentent aussi protégés par le r