«Les passagers qui débarquent à Roissy sont contrôlés par la police, soit au guichet (contrôle filtre), soit à la porte de l'avion (contrôle passerelle). Pour la détection de faux documents, on fait d'abord un profiling : on regarde à qui on a affaire. On est attentif aux nationalités sensibles, au parcours, aux bagages. Si quelqu'un vient pour trois mois, avec une petite somme d'argent en poche ou si la personne a beaucoup de bagages pour quinze jours supposés de vacances... On regarde tout ce qui est incohérent. Bien sûr, dans les aubettes (les kiosques vitrés, ndlr), on ne consacre que trois à quatre secondes par passeport. Mais c'est une moyenne. On ne regarde pas de la même manière ceux d'un charter de personnes du troisième âge qui revient d'Athènes et ceux de jeunes hommes en provenance de Bamako.»
Sanction. «Les contrôles passerelles se font pour les vols de provenances sensibles ou ceux supposés acheminer des passagers soumis à visa de transit aéroportuaire. Dans ce dernier cas, les étrangers qui ne sont pas en règle restent dans l'avion et sont réacheminés. Depuis l'instauration de Schengen, les transporteurs sont soumis à une sanction de 10 000 francs (1 525 euros), chaque fois qu'ils ont un passager dont les documents sont manifestement faux. Il y a une petite dizaine de compagnies sensibles qu'on surveille et qu'on contrôle systématiquement. Il y a aussi des contrôles au coup par coup. On agit en fonction des flux migratoires. Tout évolue très vite.»
Résurgences.