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Libération

Manille liquide un chef d'Abou Sayyaf

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La figure médiatique du groupe terroriste tuée par l'armée philippine.
publié le 22 juin 2002 à 0h02

Bangkok

de notre correspondant

C'était le plus redouté des commandants du mouvement terroriste musulman Abou Sayyaf. «Un fou sanguinaire, un malade», selon les termes d'un analyste occidental à Manille. Abou Sabaya, «porte-parole» de la faction du mouvement qui sévit sur l'île de Basilan, a été abattu lors d'un accrochage avec un commando de la marine philippine au large de Mindanao, dans le sud des Philippines. Il avait mené le raid en mai 2001 sur une station balnéaire de Palawan, dans l'ouest de l'archipel, pour enlever une vingtaine d'otages, dont trois Américains. Seule Gracia Burnham, une missionnaire, a survécu.

Ecrasement. Manille et Washington se sont félicités de la mort de celui qui était devenu la face publique d'Abou Sayyaf depuis 1998. «Les terroristes seront traqués sans relâche là où ils se trouvent. Ils ne pourront jouir d'aucune marge de manoeuvre pour se cacher», a déclaré la présidente philippine, Gloria Macapagal Arroyo, qui a fait de l'écrasement d'Abou Sayyaf l'un des thèmes majeurs de son mandat. Un porte-parole militaire américain a salué le raid de la marine philippine comme «un pas en avant dans la lutte contre le terrorisme». 1 200 soldats américains, dont 160 membres des forces spéciales, forment à Mindanao les troupes locales au combat de jungle contre Abou Sayyaf. Jusqu'à présent, les résultats avaient été mitigés. La mort d'Abou Sabaya, dont la tête avait été mise à prix à hauteur de 1 million de dollars par Washington, renforce la crédibilité de