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Libération

Arafat, à l'heure des gages.. et des regrets

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Il se dit prêt, aujourd'hui, à signer le plan Clinton.
publié le 24 juin 2002 à 0h03

Jérusalem

de notre correspondante

Acculé par les forces israéliennes dans son réduit de la Mouqataa, à Ramallah, où il attend avec inquiétude les propositions imminentes du Président américain sur le Proche-Orient, Yasser Arafat s'est laissé aller, en fin de semaine dernière, à quelques confidences devant un journaliste du quotidien israélien Ha'aretz qui en disent long sur sa faiblesse politique. Reconnaissant que tout le monde a «fait des erreurs à Camp David» durant l'été 2000, le leader palestinien se dit prêt aujourd'hui à accepter le plan Clinton (1) et estime possible de faire la paix avec le Premier ministre israélien, Ariel Sharon. Celui-ci, pourtant, ne rate pas une occasion de le comparer au terroriste Ben Laden et menace ouvertement de le chasser de Cisjordanie.

«Après tout, avec Sharon et Netanyahou, nous avons signé les accords de Wye River qui ont été en partie respectés avant leur départ, et Sharon a été le général qui a démantelé les colonies du Sinaï», dit-il dans cette interview publiée hier. Yasser Arafat raconte néanmoins avec force détails comment, en septembre 2000, il est allé supplier Ehoud Barak, le Premier ministre de l'époque, d'empêcher Sharon ­ alors simple député du Likoud ­ de visiter l'esplanade des Mosquées par crainte que cette sortie ne déclenche des émeutes [l'Intifada a démarré quelques heures après cette visite, ndlr].

Etat «intérimaire». Arafat indique par ailleurs dans cet entretien qu'il n'écarterait pas une proposition éventuelle du pré