Séville envoyés spéciaux
Semaine de chien pour José Maria Aznar : une grève générale, cinq attentats de l'ETA, la défaite de l'équipe nationale au Mondial et, pour clore le tout, un sommet européen aux résultats minimalistes. C'est peu dire que le Premier ministre espagnol a dû en rabattre sur ses ambitions, qu'elles soient réformatrices, pour les institutions européennes, ou répressives, dans le domaine de l'immigration. José Maria Aznar n'avait pas sa tête des grands jours lors de la conférence de presse clôturant le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, samedi, à Séville. Même le trait d'humour du président de la Commission européenne, l'Italien Romano Prodi «Nous avons un point commun : nous avons tous deux été battus par la Corée du Sud» est tombé à plat.
Débarrassé. Heureusement, il y avait Jacques Chirac, propulsé «homme du sommet» par le Financial Times. «Il était libre, il était heureux», a confié le Premier ministre d'un pays du Sud. Séville était le premier sommet en solitaire du chef de l'Etat français, depuis celui de Noordwijk (Pays-Bas), en mars 1997. Enfin débarrassé de son Premier ministre socialiste, Chirac en a profité pour modifier le protocole de la conférence de presse : la lourde table où il était encadré par Lionel Jospin et le chef de la diplomatie Hubert Védrine a laissé place à un élégant pupitre à l'américaine derrière lequel il est seul, en majesté. Plusieurs délégations ont même trouvé Chirac «rajeuni».
Le président de la Républ