L'Iran était hier en état de choc après le séisme qui a frappé samedi le nord-ouest du pays. Ce tremblement de terre, d'une magnitude de 6 sur l'échelle de Richter, a provoqué la mort de 245 personnes et en a blessé environ un millier d'autres, selon les derniers bilans fournis par les autorités. Des villages entiers ont été rayés de la carte, et 12 000 personnes seraient privées de toit. Le Guide de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, et le Président Mohammad Khatami ont exprimé leur «émotion» et leur «solidarité» avec les familles des victimes, en majorité des paysans pauvres de la région de Qazvin. Un deuil national de trois jours a été décrété par le gouvernement.
Reproches. A Téhéran, où le séisme a été ressenti mais n'a pas fait de victimes, toutes les conversations tournaient autour de cette catastrophe. Certains quotidiens reprochent au gouvernement son manque de prévoyance, ainsi que le nombre réduit de maisons construites selon les normes antisismiques. Les secours, rendus difficiles par quelque 48 répliques enregistrées depuis le séisme de samedi, ont fini par s'organiser. Le Croissant-Rouge, désormais à pied d'oeuvre dans toutes les régions sinistrées, est épaulé par des soldats mais aussi par de nombreux jeunes volontaires natifs de cette région qui résident à Téhéran. Ces derniers se sont rendus immédiatement sur place pour aider leurs proches.
Une équipe d'évaluation des Nations unies a également été dépêchée sur les lieux. Le secrétaire général d