«L'Amérique doit se préparer et serrer les ceintures de sécurité. Nous allons frapper là où ils [les Américains, ndlr] ne l'attendent pas.» Ces menaces ont été proférées, hier, sur la chaîne qatarie Al-Jazira par le porte-parole du réseau Al-Qaeda, Souleiman Abou Ghaït. «La guerre contre les Etats-Unis ne fait que commencer», a-t-il poursuivi, assurant qu'Oussama ben Laden et le mollah Omar étaient «en bonne santé». Le porte-parole a même annoncé le retour «prochain» de Ben Laden sur les écrans de télévision. La dernière vidéo montrant le fondateur d'Al-Qaeda, enregistrée en octobre 2001, avait été diffusée par CNN le 31 janvier dernier.
Huit mois après la «guerre contre le terrorisme» menée par les Etats-Unis et leurs alliés en Afghanistan, Oussama ben Laden et le mollah Omar restent introuvables. Hier, le chef de la commission du renseignement du Sénat américain, Bob Graham, a indiqué que le milliardaire d'origine saoudienne serait «vivant et probablement quelque part» dans les zones tribales du Pakistan qui bordent l'Afghanistan.
Revendication. Les déclarations de Souleiman Abou Ghaït doivent-elles être prises au sérieux ? Le porte-parole d'Al-Qaeda a également revendiqué l'attentat commis le 11 avril contre la synagogue de la Ghriba, à Djerba (Tunisie), qui s'était soldé par la mort de 19 personnes (dont 14 Allemands). «Cette opération a été menée par un jeune d'Al-Qaeda qui n'a pas supporté de voir ses frères en Palestine se faire tuer, alors que les juifs se promènent, s