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Libération

La menace fantôme

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Difficile d'évaluer la capacité d'action et de nuisance de l'organisation.
publié le 25 juin 2002 à 0h04

New York de notre correspondant

En mars, les 434 membres présumés d'Al-Qaeda ou combattants talibans de Guantanamo Bay ont reçu une visite un peu particulière : celle d'une demi-douzaine de membres des services secrets marocains. Dépêchés par le roi Mohammed VI, les agents venaient vérifier certaines informations données aux Américains par des prisonniers marocains détenus dans le camp Delta, à Cuba. Début juin, les autorités américaines et marocaines annonçaient l'arrestation de sept personnes à Casablanca, présentées comme des membres d'Al-Qaeda (lire page 4).

Plus de neuf mois après le 11 septembre, il ne se passe pas une semaine outre-Atlantique sans que le FBI ou la CIA ne fassent part du risque d'une nouvelle attaque d'Al-Qaeda contre des intérêts américains. Accusées par une partie du Congrès de ne pas avoir su prévenir les attaques contre le Pentagone et le World Trade Center, les deux agences de renseignement n'ont de cesse de répéter que le groupe terroriste d'Oussama ben Laden représente toujours une menace. Un message relayé de façon régulière par le président Bush, qui a prononcé hier un énième discours «sur la sécurité du territoire» à Newark (New Jersey).

«Réseau disséminé». A en croire le FBI, malgré la guerre menée en Afghanistan, «Al-Qaeda reste tout à fait opérationnelle». Si la police fédérale américaine réfute les allégations présentées dans la vidéo diffusée ce week-end par la chaîne qatarie Al-Jezira, selon lesquelles le réseau «est à 98 % de ses capacité