«L'ennemi public numéro un» de l'Amérique, Oussama ben Laden, que le président George W. Bush avait promis d'amener «mort ou vif» sur un plateau, inquiète toujours les Etats-Unis. Plus de sept mois après le début de la traque du chef d'Al-Qaeda en Afghanistan, les Américains sont plus que jamais sur leurs gardes devant la multiplication des alertes terroristes. La dernière en date, relayée dimanche par la télévision qatarie Al-Jezira, émane du porte-parole d'Al-Qaeda, qui a assuré que le milliardaire saoudien était vivant et a promis de nouvelles attaques meurtrières contre des intérêts américains (Libération du 24 juin). «L'Amérique doit se préparer et serrer ses ceintures de sécurité. Nous allons frapper là où ils (les Américains, ndlr) ne s'y attendent pas», a notamment affirmé le Koweïtien Souleiman Abou Ghaïth.
Ces menaces, si elles n'ont pas fait officiellement réagir la Maison Blanche, ont néanmoins ému nombre de responsables américains. Le chef de la commission du renseignement du Sénat, Bob Graham, citant l'attentat au camion-citerne piégé perpétré le 11 avril contre une synagogue tunisienne à Djerba (19 morts), a relevé dimanche un «schéma troublant de reconstruction d'Al-Qaeda, et de sa volonté et de sa capacité retrouvée à conduire des attaques terroristes». «Je pense que le niveau de menace est plus élevé qu'il y a un ou deux mois», a-t-il ajouté. Le sénateur républicain Richard Shelby, numéro deux de la commission sénatoriale du renseignement, a confirmé que les