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Libération

Immigration: Londres et Paris coopèrent

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Le ministre français de l'Intérieur a rencontré son homologue britannique.
publié le 26 juin 2002 à 0h05

Londres, de notre correspondant

«La France est prête à s'engager sur un calendrier précis de fermeture de Sangatte», a déclaré, hier à Londres, Nicolas Sarkozy, à l'issue d'un entretien avec son homologue britannique, David Blunkett. Mais en préalable, la Grande-Bretagne devra harmoniser sa législation en matière de droit d'asile avec celle des autres pays européens. Contrairement à la plupart de ses voisins, Londres autorise en effet ses demandeurs d'asile à travailler au bout de six mois.

David Blunkett s'est pour sa part engagé à rendre son pays moins attractif. «David a convenu que fermer Sangatte sans supprimer une des causes de la venue des clandestins n'est pas une solution. Il faut que nous avançions à la même vitesse», a indiqué Sarkozy. David Blunkett a promis d'accélérer l'examen des dossiers d'asile, qui peut prendre parfois plus de deux ans outre-Manche. Seules 10% des demandes sont acceptées. 20% des demandeurs ne sont pas reconnus «réfugiés politiques», mais obtiennent «la permission exceptionnelle de rester» en raison des dangers qu'ils pourraient encourir s'ils retournaient dans leur pays. Le maintien de cette dernière catégorie «est actuellement à l'étude», a précisé Blunkett.

Dans l'immédiat, la Grande-Bretagne et la France ont décidé de renforcer les mesures de sécurité aux frontières. Les travaux de «sécurisation» à la gare de fret de Fréthun devraient être terminés en octobre. Les deux pays vont également procéder à l'échange d'officiers d'immigration. Les