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Libération

Arafat, probable candidat à sa succession

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Les élections présidentielle et législatives sont prévues pour janvier 2003.
publié le 27 juin 2002 à 0h05

Jérusalem

de notre correspondante

Dans un de ces exercices d'équilibriste dont il a le secret, Yasser Arafat a entrepris de retourner en sa faveur le discours de George Bush sur le Proche-Orient. Le président des Etats-Unis veut voir naître un Etat palestinien réformé et démocratique ? L'Autorité palestinienne s'est engagée, hier, à réformer dans les cent prochains jours ses services de sécurité, son appareil judiciaire et ses organismes financiers. Des élections présidentielle et législatives se tiendront en outre entre le 10 et le 20 janvier 2003. Et Arafat, faisant fi du désir américain de le voir partir à la retraite, pourrait bien être candidat au poste suprême.

Hamas en lice. Alors que le négociateur Saeb Erakat estimait, hier, qu'il était «trop tôt» pour le dire, le ministre du Plan, Nabil Chaath, n'a pas craint d'affirmer que le leader palestinien allait bel et bien se représenter. Selon lui, les islamistes radicaux du Hamas pourraient se livrer à «une démonstration de force» lors de la campagne électorale et «peut-être même conquérir la majorité» au Conseil législatif palestinien, quoi qu'il y ait «moins de risques qu'ils gagnent la présidentielle». Selon de hauts responsables américains cités hier par le quotidien Yédiot Aharonot, Washington aurait commencé à envoyer des messages officieux aux successeurs potentiels d'Arafat. Ceux-ci seraient, selon le Conseil national de sécurité, au nombre de quatre : les ex-chefs de la Sécurité préventive Mohammed Dahlan et Jibril