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Libération

Inquiétude de la communauté française

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Les expatriés ne comprennent pas l'attitude de la France.
publié le 27 juin 2002 à 0h05

Antananarivo de notre correspondant

Une seule chaise vide, hier à Antananarivo, au stade municipal de Mahamasina, celle de la France, pour la célébration de la fête nationale de Madagascar, commémorant l'accession à l'indépendance, le 26 juin 1960 : cela n'était jamais arrivé depuis quarante-deux ans ! Cela n'a pas empêché la foule de fêter Marc Ravalomanana avec la liesse habituelle, flonflons et chorale évangélique de plus de 150 exécutants. En revanche, dans les deux seuls chefs-lieux de province encore aux mains de son adversaire, Didier Ratsiraka, les festivités avaient une allure nettement plus modeste.

Joie spontanée. Le contraste révèle bien la réalité du rapport de force. La réalité, c'est que Ravalomanana est bien le nouveau président de la République malgache et que son adversaire, Ratsiraka, se momifie dans son fief de Toamasina, sur la côte est, sans même être parvenu à galvaniser ses «troupes» pour résister à l'avancée des forces armées régulières. Chaque fois que ces dernières arrivent dans une ville, comme à Mahajanga puis Ambanja, sur la côte nord, ou à Toliara dans l'extrême sud, la joie est spontanée, souvent spectaculaire.

Popularité. Tant que le pouvoir du président Ravalomanana se confinait à sa province d'origine des hauts plateaux, il était difficile d'apprécier l'ampleur de sa popularité. Depuis quelques semaines, même à Nosy-Be, cette île à vocation touristique dans le canal du Mozambique où l'on s'attendait à plus de résistance de la part de la popul