Menu
Libération

Le Proche-Orient encombre le G8

Article réservé aux abonnés
Bush n'a pas obtenu le soutien qu'il espérait sur sa stratégie contre Arafat.
publié le 28 juin 2002 à 0h06

Le Proche-Orient divise le sommet du G8 à Kana naskis (Canada). George Bush espérait un soutien international à sa stratégie de contournement de Yasser Arafat. Il en repartira esseulé. Le président américain a réitéré ses appels «à un changement» de direction palestinienne et menacé de bloquer l'aide du pays si des réformes de fond n'étaient pas engagées. «Nous ne mettrons pas d'argent dans une société non transparente [et] corrompue», a-t-il prévenu.

Mises au point. La plupart de ses partenaires ont clairement affiché leur différence lors d'un dîner de travail mercredi soir. Le Premier ministre canadien Jean Chrétien, qui préside le G8, a jugé «prématuré» de se prononcer sur un éventuel départ de Yasser Arafat : «J'ai dit [à Bush] que ce serait les Palestiniens qui discuteraient et décideraient de leurs dirigeants.» Cette position fait écho à la mise au point rapide de Jacques Chirac. «Il appartient naturellement au peuple palestinien et à lui seul de choisir ses représentants», avait-il estimé auparavant, irrité que le conflit israélo-palestinien domine les premiers entretiens des chefs d'Etat du G8. «Une mise à l'écart d'Arafat ne ferait que renforcer le radicalisme pales tinien», a précisé Vladimir Poutine dans un tête-à-tête avec Bush. Rappelant qu'il «revenait aux Palestiniens de choisir leurs dirigeants», Tony Blair a stigmatisé l'inertie d'Arafat.

Sur le terrain, Tsahal continuait, hier soir, d'encercler le siège de l'Autorité palestinienne à Hébron, où se sont retranc