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Libération

Londres refuse d'extrader Ramda

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Le commanditaire présumé des attentats de Paris, en 1995, échappe une nouvelle fois aux juges français.
publié le 28 juin 2002 à 0h06

Londres de notre correspondant

Rachid Ramda vient d'échapper une fois de plus aux juges français. Cet islamiste algérien de 32 ans, soupçonné d'être le commanditaire de la vague d'attentats commis à Paris en 1995, croupit dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, au sud de la capitale britannique. Les autorités françaises qui le réclament depuis près de sept ans devront encore s'armer de patience. La demande d'extradition a été rejetée hier par la Haute Cour de justice de Londres. L'affaire illustre jusqu'à l'absurde le manque de coopération judiciaire entre les deux pays. Exilé à Londres comme tant d'autres dirigeants islamistes, Rachid Ramda s'occupait d'Al-Ansar, l'organe de presse du GIA, le Groupe islamique armé. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, il a été arrêté en novembre 1995 par des policiers de Scotland Yard et placé sous écrou extraditionnel.

Transfert de fonds. Les juges Jean-Louis Bruguière et Laurence Le Vert le considèrent comme le financier du réseau responsable ­ entre autres ­ de l'attentat à la station RER Saint-Michel qui a fait 8 morts et 150 blessés, le 25 juillet 1995. Après une seconde attaque devant le métro Maison-Blanche, le 6 octobre, les policiers français ont arrêté l'un des organisateurs présumés, Boualem Bensaïd, et découvert qu'il avait bénéficié d'un transfert de fonds de Londres. Selon Bensaïd, l'argent pro venait d'un certain Elias, surnom de Rachid Ramda. Dans son carnet figurait un numéro de téléphone londonien. A l'adres