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Libération

Recettes pour une bonne Union

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Du plus farfelu au fondamental, la société civile donne son avis.
publié le 28 juin 2002 à 0h06

Bruxelles (UE) envoyé spécial

Les 105 membres de la Convention pour l'avenir de l'Europe ont pris lundi et mardi un petit bain de «société civile» en recevant à Bruxelles une centaine d'associations, d'ONG, de syndicalistes, de patrons... invités à donner leur avis (1) sur les structures de l'Union bientôt élargie à 25 pays. De la Confédération européenne des syndicats (CES) et son homologue patronale (Unice) aux Jeunes européens fédéralistes, en passant par le Forum de la société civile Attac, la Fondation Robert Schumann, les écologistes, les Eglises, chacun a donné sa recette d'une meilleure Europe. Avec autant de diversité, on entend des revendications curieuses : intégrer dans les traités «le droit au bien-être des animaux», ou encore «le droit à une nourriture saine».

Certains ergotent sur les détails. On aurait tort de mépriser pour autant ces débats. La société «civile» était venue exiger davantage de démocratie dans les pouvoirs européens comme la publicité des réunions du Conseil des ministres européen, en particulier lorsqu'il légifère. Il régnait aussi un petit vent d'utopie créatrice. De ce qui donne une âme à une construction politique et qui manque tant à l'Europe. Par exemple, cette idée de fixer «la poursuite du bien commun» comme un des objectifs de l'Europe, ou du «droit des citoyens à participer à tous les stades de l'élaboration des décisions». Ou encore dans la volonté farouche de compléter la Charte des droits fondamentaux de l'Union et de l'intégrer aux