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Libération

L'élargissement, mission danoise

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publié le 2 juillet 2002 à 0h16

L'Espagnol José Maria Aznar a sans doute été soulagé de transmettre, hier, le relais de la présidence semestrielle tournante de l'Union européenne à son collègue danois Anders Fogh Rasmussen. Car le petit royaume nordique se retrouve aux commandes à un moment fort délicat : d'ici à la fin de l'année, il lui appartiendra de boucler les négociations d'élargissement de l'Union à dix nouveaux Etats (Chypre, Malte, les trois Pays baltes, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Slovénie). Or, l'Espagne a pu mesurer à quel point les Quinze étaient loin d'un accord sur les deux principaux dossiers encore en négociation, la politique agricole commune (PAC) et les aides régionales, les deux politiques communes les plus dévoreuses de crédits. Un échec du sommet «historique» de Copenhague qui doit marquer en décembre la réunification du Vieux Continent n'est donc nullement exclu...

Prestige. Le Danemark va tout faire pour réussir, l'élargissement étant la seule ambition européenne de ce champion de l'euroscepticisme (il a voté non à Maastricht en juin 1992 et non à l'euro en septembre 2000). Ce dossier est même devenu une quasi-obsession nationale : il s'agit d'une question de prestige puisque c'est à Copenhague, en juin 1993, qu'a été lancé ce processus. Il serait très symbolique qu'il aboutisse en décembre, neuf ans après, sur les lieux où il a été lancé. En outre, Copenhague entretient des liens d'une tendresse particulière avec les trois Etats baltes et la P