Jérusalem de notre correspondante
Yasser Arafat résistera-t-il longtemps aux pressions conjuguées des Israéliens, des Américains, et maintenant des Palestiniens ? Alors que les plus hauts responsables américains ne cachent plus leur détermination à boycotter le leader palestinien, voire à l'éliminer de la scène politique, plusieurs milliers de chômeurs ont manifesté hier dans les rues de Gaza en accusant Israël de les boucler à double tour et l'Autorité palestinienne d'être corrompue et incapable de leur trouver du travail.
Mains libres. Ce type de manifestation, s'il se reproduit, pourrait enlever au gouvernement Sharon ses dernières réserves alors que les rumeurs se font de plus en plus insistantes sur un possible bannissement d'Arafat. Hier, le quotidien britannique Daily Express rapportait qu'une unité d'élite israélienne se préparait à une opération pour s'emparer du vieux chef dans ses bureaux de Ramallah et l'emmener en hélicoptère quelque part au Liban. Ce scénario, qui aurait paru fou il y a peu, n'a plus rien d'insensé. Soutenu à 100 % par son allié américain, Sharon a aujourd'hui les mains totalement libres pour agir comme bon lui semble. Conscients du danger, les Palestiniens multiplient depuis quelques jours les mises en garde à l'adresse des Américains et Israéliens, avertissant que le départ d'Arafat risquerait de provoquer le chaos et surtout de faire monter les extrémistes du Hamas. Avant hier, l'armée israélienne a fait éliminer par Tsahal un des principaux a