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Libération

Rattrapage français à Madagascar

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Paris a enfin reconnu le président élu Marc Ravalomanana.
publié le 4 juillet 2002 à 0h17

Antananarivo correspondance

Huit jours après l'épisode de la chaise vide aux cérémonies marquant le 42e anniversaire de l'indépendance malgache, la France a finalement reconnu Marc Ravalomanana comme nouveau président élu, hier à l'occasion de la visite éclair du ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. Jusqu'ici Paris avait choisi de s'aligner sur la position de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), en pleine tentative de médiation entre Ravalomanana et le président sortant Didier Ratsiraka qui disputait la victoire électorale à son rival.

«Speedy Villepin». S'adressant «à tous les responsables de la réconciliation nationale et de la reconstruction du pays», le ministre ­ «Speedy Villepin» comme l'ont appelé les Malgaches ­ n'a guère fait allusion à la brouille, plaçant ses interventions sous le signe «de l'amitié, de la solidarité et de la fidélité de la France à l'égard de Madagascar». Dans la tradition malgache des cadeaux qu'on offre quand on vient de l'étranger, le chef de la diplomatie a signé quatre conventions avec son homologue, le général-ministre Marcel Ranjava, portant sur 4,76 millions d'euros destinés aux secteurs de l'aménagement urbain d'Antananarivo, de la santé, de la recherche et du social. Quelque 15 millions d'euros devraient suivre, sans compter une aide budgétaire et la participation de la France à l'initiative de désendettement des pays pauvres très endettés (IPPTE) dès 2003.

De son côté, Ravalomanana a simplement relevé «le signe f