Caracas correspondance
Depuis le retour au pouvoir du président Hugo Chavez, qui a survécu à un coup d'Etat avorté le 12 avril, le Venezuela bruisse de rumeurs sur un nouveau putsch. Les adversaires de Chavez, qui doit présider aujourd'hui un défilé militaire pour l'anniversaire de l'indépendance, affirment que l'armée est mécontente des tentatives du chef de l'Etat d'éradiquer toute dissidence dans ses rangs. Régulièrement, des manifestations de pro- et d'anti-Chavez traversent la capitale, illustrant la polarisation du pays et l'impasse dans lequel il s'enfonce.
Samedi, une foule de «chavistes» avait investi l'avenue Bolivar, au centre de Caracas. Venus de tout le pays, ils ont attendu plus de cinq heures le Président. Dans son premier discours public depuis le putsch, celui-ci a annoncé qu'il était prêt à organiser un référendum sur son départ. Deux semaines plus tôt, l'opposition commémorait la marche du 11 avril, qui avait débouché sur le putsch.
Concessions. Bérets rouges pour les supporters de la «révolution bolivarienne», vêtements noirs pour ses détracteurs... Le tricolore vénézuélien est, lui, revendiqué par les deux camps. Chavez a pourtant cédé à nombre d'exigences de l'opposition. A la tête de l'entreprise nationale du pétrole, il a placé le secrétaire général sortant de l'Opep, Ali Rodriguez, changé les trois ministres du secteur économique et proposé un dialogue national, invitant l'ex-président Jimmy Carter à aider à la reprise des discussions.
Mais rien n'y fait