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Libération

La France récupère Ratsiraka et renoue avec la Grande Ile

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L'ancien président exilé est soumis à un devoir de réserve.
publié le 9 juillet 2002 à 0h21

Lendemains de crise à Madagascar, et embarras à Paris. Après sept mois de bras de fer, la Grande Ile n'a plus qu'un seul dirigeant légitime à sa tête : Marc Ravalomanana. Son rival, l'ex-chef de l'Etat Didier Ratsiraka, a pris le chemin de l'exil et après une courte escale aux Seychelles il a rejoint sa résidence privée de Neuilly-sur-Seine. Muni d'un «visa de circulation» valable jusqu'en octobre, il peut séjourner en toute quiétude sur le sol français, à condition de respecter un devoir de «réserve et de retenue», précise-t-on au Quai d'Orsay. Et Paris de rappeler son «avertissement» formulé le 24 juin, au lendemain de l'équipée avortée d'une douzaine de mercenaires en direction de l'île : pas question de comploter depuis la France en vue d'une hypothétique reconquête. Ratsiraka sera sous haute surveillance.

Tergiversation. Bien que malade, «l'Amiral» ne baisse pas les bras. «Il doit y avoir un second tour ou un référendum doit être organisé pour que le peuple puisse choisir librement son président», a affirmé dimanche Ratsiraka à sa descente d'avion, ajoutant : «Si la démocratie est rétablie et si nous préparons de nouvelles élections, alors je rentrerai.» Chassé une première fois du pouvoir en 1991, il avait trouvé asile en France l'année suivante... pour mieux préparer son retour aux affaires, en 1996.

Paris se serait sans doute bien passé de ce retraité-là. Ancien officier de la Navale, francophone parfait et francophile à éclipses, Ratsiraka a pu compter jusqu'à la veil