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Libération

Le monde arabe, cancre des libertés

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Droits politiques, statut des femmes... l'ONU dresse un constat sans concession.
publié le 13 juillet 2002 à 0h23

Pour son premier rapport traitant du monde arabe, le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) a adressé une cinglante volée de bois vert aux Etats de cette région, qui «ont enregistré le niveau de liberté le plus bas du monde à la fin des années 90» et un niveau d'émancipation des femmes analogue. Dans ce rapport, récemment rendu public au Caire, l'agence déplore aussi «le taux élevé d'analphabétisme et les déficiences du système éducatif». Soit autant d'obstacles majeurs au développement des 22 pays membres de la Ligue arabe, dont la population s'élevait, en 2000, à 280 millions d'habitants (5 % de la population mondiale).

Bas niveau. A partir d'une série d'indicateurs sur les différents aspects du processus politique, des libertés civiles, des droits politiques et de l' in dé pendance des médias, le Pnud établit que le monde arabe vient «en dernière place, derrière toutes les autres régions du monde». Ce bas niveau de liberté est confirmé par un autre indice. La région arabe «enregistre aussi le niveau le plus bas en terme de participation et de responsabilité». «La participation politique y est encore limitée en dépit d'améliorations à noter dans certains pays (...). Les acteurs de la société civile rencontrent toujours des contraintes extérieures qui les empêchent de jouer leur rôle de manière effective (...). Les rapports des pouvoirs publics arabes avec la société civile varient de l'opposition à la manipulation et à la liberté sous surveillance», ajou