Athènes correspondance
Ses photos, avec ou sans barbe, s'affichent à la «une» de tous les journaux grecs, assorties d'un appel à témoin. Traqué dans tout le pays depuis trois jours, Dimitris Koufontinas, 44 ans, est le deuxième mem bre présumé du mystérieux groupe terroriste «17 Novem bre» à avoir été identifié. A en croire les médias hellènes, il serait même le «lien» entre les exécutants et les cerveaux de cette organisation d'extrême gauche présentée par la police et les experts étrangers comme un noyau très fermé d'une quinzaine de membres. 17 Novembre a revendiqué quelque 23 assassinats de personnalités grecques, américaines et turques depuis 1975 (lire ci-contre). Pendant vingt-sept ans, jamais la police grecque n'avait réussi à arrêter ou même seulement à connaître l'identité d'un des membres de ce groupe considéré comme l'un des plus dangereux d'Europe. Puis, le 29 juin dernier, il y a eu «l'accident de travail» de Savvas Xiros, 40 ans, peintre d'icônes et fils de pope, arrêté après avoir été grièvement blessé par la bombe qu'il s'apprêtait à faire exploser devant les guichets d'une agence maritime du Pirée.
Statut de repenti. Hospitalisé depuis sous bonne garde, Xiros a avoué être membre du groupe. Il en aurait décrit les rouages et donné les noms d'autres membres. Selon la police, le peintre aurait demandé à bénéficier du statut de repenti, instauré par une loi récente contre le crime organisé. L'enquête, menée avec le soutien de Scotland Yard et du FBI, s'est encore