New York de notre correspondant
Tout a commencé la semaine dernière. A la veille de son discours tant attendu à Wall Street, George W. Bush décide de convoquer une conférence de presse impromptue à la Maison Blanche pour lancer sa croisade anticorruption contre les chefs d'entreprise américains pris dans des scandales à répétition. Le président a à peine le temps d'ouvrir la bouche toutefois que les questions se mettent à fuser sur les soupçons de délit d'initié qui ont pesé sur lui, il y a plus d'une dizaine d'années, alors qu'il était l'un des directeurs de l'entreprise pétrolière Harken. Bush aura beau assurer que «c'est du recyclage d'une affaire ancienne», il ne pourra pas éviter les assauts des journalistes.
Depuis, la situation ne s'est guère améliorée. Il ne se passe pas un jour, désormais, sans que de nouvelles révélations apparaissent sur le rôle de Bush dans l'affaire Harken. Plus encore, c'est l'intégrité du vice-président Dick Cheney qui est également remise en cause, lui aussi accusé de possibles malversations lors de sa présidence, entre 1995 et 2000, d'un autre groupe texan de l'industrie pétrolière, Halliburton.
Popularité en baisse. Et, pour la première fois depuis longtemps, le locataire de la Maison Blanche semble vulnérable. Lundi, un sondage révélait que la cote de popularité de George W. Bush avait chuté de sept points au mois de juillet, atteignant 62 % d'opinions favorables. Soit son plus bas niveau depuis les attaques du 11 septembre. Un autre sondage,