Madrid de notre correspondant

Quatorze membres présumés de l'organisation terroriste Grapo (Groupes de résistance antifasciste du 1er octobre) ont été arrêtés hier à Paris et à Madrid, dont son chef, Fernando Hierro Txomon. Les opérations policières ont été menées con jointement par la Division nationale antiterroriste (Dnat), les renseignements généraux (DCRG) et la Garde civile espagnole, ont précisé Paris et Madrid. Les forces de l'ordre, agissant sur décision des juges français Jean-Louis Bruguière et espagnol Baltasar Garzon, ont saisi des documents et des faux papiers.

Cendres. S'agit-il pour autant de la fin des Grapo, la seule organisation terroriste née en Espagne qui, hormis l'ETA basque, aurait survécu jusqu'à nos jours ? Rien n'est moins sûr, tant ce mouvement d'extrême gauche né en 1975 ­ un 1er octobre ­, à quelques semaines de la mort de Franco, a toujours su renaître de ses cendres.

La capitale française servait de base de repli pour les appareils militaire et politique des Grapo, qui fonctionnaient de manière très cloisonnée, selon des enquêteurs. «C'est une opération très importante qui a porté un coup sévère au comité central de ce groupe terroriste», a déclaré le ministre espagnol de l'Intérieur, Angel Acebes, lors d'une conférence de presse à Madrid.

Le 9 novembre 2000, la police française pensait avoir porté un coup fatal à l'organisation en arrêtant à Paris ses deux principaux dirigeants, Manuel Perez Martinez, alias «Camarade Arenas», et Fernando Silva Gr