Jérusalem envoyé spécial
Les sept principales localités de Cisjordanie sont bouclées depuis un mois et placées sous un couvre-feu total qui empêche toute activité aux populations. En même temps, les villes israéliennes sont sous la haute surveillance des forces de sécurité. En dépit de ces mesures exceptionnelles, deux attaques meurtrières ont été commises en 48 heures contre des civils israéliens. Un double revers qui soulève en Israël des interrogations sur l'efficacité de son armée et contraint ses responsables à reconnaître qu'ils ne peuvent éviter à 100 % des infiltrations de kamikazes. «Le gouvernement se retrouve à nouveau impuissant face au terrorisme palestinien après avoir tout essayé pour le juguler, du bombardement aérien jusqu'à la mise sous couvre-feu durant des jours d'une population de quelque 800 000 personnes», écrivait hier le quotidien Haaretz. L'attentat de mercredi soir «a mis fin à l'illusion d'accalmie apportée par l'opération Voie ferme en Cisjordanie», ajoutait-il.
Double choc. Les deux dernières attaques ont constitué un double choc dans tout le pays. Mardi, l'embuscade tendue à un bus blindé près de la colonie d'Emmanuel en Cisjordanie huit morts reproduit un carnage qui s'était déroulé au même endroit et dans les mêmes circonstances sept mois plus tôt. L'enquête montre que l'opération a été bien préparée, les assaillants ayant passé des heures à l'affût. L'attentat-suicide du lendemain à Tel Aviv deux travailleurs immigrés et un Israélien tué