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Libération

Schröder limoge son ministre de la Défense

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Scharping aurait perçu en secret des honoraires d'une société privée.
publié le 19 juillet 2002 à 0h27

Berlin correspondance

Documents à l'appui, l'hebdomadaire Stern a révélé hier matin que Rudolf Scharping, le ministre de la Défense de Gerhard Schröder, aurait reçu sur un compte secret quelque 71 600 euros d'honoraires de la part d'une société privée en 1998. Ce qui est strictement interdit en Allemagne. Le chancelier n'a pas attendu vingt-quatre heures pour sortir son revolver. La mine sombre et l'air épuisé, le Chancelier, déjà affaibli par le limogeage cafouilleux du patron de Deutsche Telekom, a annoncé hier le limogeage de son ministre de la Défense et son remplacement par Peter Struck, 59 ans, président du groupe parlementaire SPD (social-démocrate).

Fac-similé. Le matin même, Scharping avait une fois encore essayé de sauver sa tête en déclarant qu'il n'avait «rien à se reprocher». Certes Moritz Hun zinger, le patron de l'agence de relations publiques homonyme, lui a bien versé 71 600 euros d'honoraires, mais c'était une avance pour rédiger un livre sur lui. La main sur le coeur, Scharping a affirmé avoir reversé une partie du montant à des organisations caritatives ainsi qu'au SPD. Faux d'après le Stern qui publie le fac-similé d'une liste de vêtements offerts au ministre par l'agence Hunzinger. Trois manteaux, quatre costumes, douze chemises, onze cravates, dix paires de chaussettes... montant de ces petites emplettes dans l'un des plus beaux magasins de Francfort : 28 062 euros. Par ailleurs, le généreux Moritz Hunzinger, plutôt réputé proche de la CDU (chrétiens-dém