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Libération

Pas de chichis pour Chirac chez Poutine

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La commande de 18 Airbus a été confirmée, vendredi.
publié le 20 juillet 2002 à 0h27

Sotchi envoyée spéciale

Une veste qui tombe, quelques pas dans le jardin surplombant la mer, Jacques Chirac, arrivé en fin d'après-midi à Sotchi, s'est livré hier chez son hôte Vladimir Poutine à ce nouvel exercice imposé de la diplomatie informelle qui régit les relations des grands de ce monde. En moins de 24 heures, les deux hommes devaient avoir quelque quatre heures d'entretien, dont un dîner et un petit déjeuner quasiment en tête à tête, avec une délégation réduite. C'est la station balnéaire de Sotchi qui a été choisie (lire ci-dessous), lieu de prédilection pour les rencontres décontractées, après Saint-Pétersbourg où Poutine avait reçu l'an dernier Jacques Chirac et cette année George Bush.

Silence. La visite du Président français illustre le réchauffement des relations franco-russes. Comme ses partenaires européens, la France a fini par mettre en sourdine, si ce n'est taire, ses critiques contre la guerre en Tchétchénie. Chirac a paru se rallier à la position russe. «Aucune cause ne peut justifier un acte de terrorisme», a-t-il dit, assimilant de fait la guerre en Tchétchénie à une lutte contre le terrorisme, ce qui est depuis toujours la position de Moscou. Poutine a une nouvelle fois promis la fin des «opérations de nettoyage», qu'il a liée à un renforcement des forces de l'ordre.

Contrat. Loin des sujets qui fâchent, l'heure est donc au pragmatisme et, en premier lieu, au développement des échanges, qui, avec 3,7 milliards de dollars, sont bien inférieurs aux échan