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Libération

Quatre ministères pour les populistes aux Pays-Bas

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La coalition gouvernementale, inédite, apparaît instable.
publié le 23 juillet 2002 à 0h28

Après deux mois de tractations, les Pays-Bas se sont dotés d'un nouveau gouvernement où figurent quatre ministres issus de la Liste Pim Fortuyn (LPF), le parti populiste du leader assassiné par un militant de la cause animale le 6 mai. La reine Beatrix a officiellement investi, hier, le démocrate-chrétien Jan Peter Balkenende, 46 ans, à la tête du gouvernement. Il succède au social-démocrate Wim Kok, dont le parti avait subi un désaveu sans précédent lors des législatives du 15 mai, après huit années de règne.

Contrepoids. Cette transition en apparence paisible masque mal la zone de turbulences dans laquelle viennent d'entrer les Pays-Bas. C'est en effet une coalition inédite, et pour beaucoup instable, qui vient de prendre les commandes. Les démocrates-chrétiens du CDA, grands vainqueurs du scrutin avec 43 sièges sur 150, contrôlent, outre la présidence du Conseil, cinq ministères clés, notamment celui des Affaires étrangères, confié à l'ancien diplomate Jaap de Hoop Scheffer. Les libéraux du VVD (centre droit), en net recul lors du dernier scrutin mais indispensables pour faire contrepoids à la LPF, détiennent aussi cinq portefeuilles, dont ceux des Affaires européennes et de l'Education.

Mais c'est surtout la place accordée à la LPF, un parti créé seulement trois mois avant les législatives, qui retenait l'attention. Les démocrates-chrétiens l'avaient dit et répété : pas question d'exclure un mouvement qui, malgré la personnalité sulfureuse de son fondateur, est devenu la d