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Libération

Blair dans le guêpier nord-irlandais

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Face à une situation explosive, il menace les paramilitaires des deux camps.
publié le 25 juillet 2002 à 0h29

Londres de notre correspondant

Tony Blair se retrouve une fois de plus pris dans l'imbroglio nord-irlandais. Lors d'une intervention très attendue devant la chambre des Communes, le Premier ministre britannique a refusé hier de prendre des sanctions contre les républicains, comme l'exigeaient les unionistes protestants. Mais, face à la violence qui, depuis des mois, empoisonne le processus de paix, il prévient qu'il fera preuve à l'avenir d'une tolérance zéro envers les paramilitaires des deux camps.

A nouveau, la province s'enflamme. Des émeutes éclatent en moyenne tous les trois jours. Dans les quartiers est et nord de Belfast, le long de la ligne de fracture qui sépare catholiques et protestants, une simple dispute entre riverains, une bagarre d'enfants peuvent tourner à la bataille rangée. Malgré le cessez-le-feu officiellement en vigueur, les paramilitaires des deux bords continuent de faire des victimes dans un cycle sanglant d'attaques et de représailles. A ce jeu macabre, les loyalistes protestants sont le plus souvent les premiers à ouvrir le feu. Un catholique de 19 ans, choisi comme cible au hasard d'une rue, a encore été tué dans la nuit de lundi à mardi. Ce meurtre, le sixième depuis le début de l'année, a été revendiqué par les Défenseurs de la main rouge, une appellation qui sert de couverture à la principale milice loyaliste, l'Association de défense de l'Ulster (UDA).

Paralysie. Ces affrontements suscitent une crise politique qui menace de paralyser les institu