Gaza envoyé spécial
Le compromis avait été trouvé. En tout cas, les deux parties palestiniennes l'assurent. Peu avant le raid israélien, Abdel Razzaq Yehya, le nouveau ministre de l'Intérieur, avait même réuni cinq autres responsables palestiniens dans un hôtel de Gaza pour évoquer avec eux à la fois la reprise des pourparlers israélo-palestiniens et les discussions en cours avec les mouvements islamistes. «Il était vraiment optimiste», relate Marwan Abdelhamid, le vice-ministre du Logement et des Travaux publics, qui participait à la rencontre. Les entretiens entre Israéliens et Palestiniens et, surtout, «les discussions directes avec le Hamas et le Jihad islamique nous avaient permis d'arriver à ce compromis : ne plus donner de prétexte aux Israéliens pour nous désigner comme des terroristes». «On avait fait un effort terrible au sein de l'Autorité palestinienne, avec l'aide de certains pays arabes, pour contenir la situation afin de sortir du cycle de violences, poursuit-il. Mais, un peu plus tard, une fois rentré chez moi, j'apprenais l'attaque contre Salah Chéhada. Comme à chaque fois qu'il y a un espoir d'arriver à une solution politique, Ariel Sharon, lui, choisit de revenir sur la voie de la violence pour provoquer une réaction palestinienne.»
Projet en discussion. C'est vrai que, du côté palestinien, les déclarations étaient plutôt encourageantes. Samedi, Cheikh Ahmed Yassine, le très populaire leader spirituel du Hamas, avait déclaré que son mouvement «était disposé