New York de notre correspondant
La semaine dernière, il s'était levé, sans crier gare, faisant sursauter la juge Leonie Brinkema. Avant de se lancer dans un monologue où il se disait membre d'Al-Qaeda et affirmait prêter allégeance à Oussama ben Laden. Cette fois, à compter de 13 heures (heure américaine) aujourd'hui, devant le tribunal fédéral d'Alexandrie (Virginie), Zacarias Moussaoui devra peser ses mots. Après lui avoir accordé sept jours de réflexion, la juge va lui demander s'il confirme sa volonté de plaider coupable des chefs d'accusation portés contre lui. De sa réponse dépendra la suite de la procédure judiciaire. Et notamment la possibilité pour la juge de ne pas recourir à un procès, pour passer directement à une phase dite de sentence (condamnation), alors que le Français d'origine marocaine, seul inculpé dans le cadre des attentats du 11 septembre, risque la peine de mort.
Surprise. Le coup de théâtre est donc intervenu jeudi dernier, tandis que Moussaoui comparaissait dans le cadre d'une audience préliminaire à son procès, fixé au 30 septembre. A la surprise de tous, le Français, qui a décidé de se défendre seul, revenait sur toutes ses positions, se disant «prêt à plaider coupable». «La question maintenant est de savoir jusqu'à quel point», lançait-il. Eberluée, la juge remettait l'audience d'une semaine, arguant que le prévenu «avait changé d'avis si souvent dans le passé».
Depuis, Moussaoui a fait la une de tous les quotidiens et de nombreux juristes essaient