Annonce d'une «enquête interne» sur les circonstances du raid de Gaza et versement d'une partie des fonds dûs aux Palestiniens, sans exiger la mise en place d'un mécanisme de contrôle : Israël a tenté d'apaiser, hier, les critiques après son bombardement visant Salah Chéhada, le chef militaire du mouvement islamiste du Hamas, tué dans la nuit de mardi avec 14 autres Palestiniens. Le ministre de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, n'en a pas moins justifié l'attaque de Tsahal en affirmant que Chéhada planifiait un «mégattentat qui aurait pu faire des centaines de morts».
Déblocage. Les Palestiniens restaient sceptiques face à ces signes d'ouverture israéliens. «C'est de la propagande !», a estimé un haut responsable, en affirmant que l'Autorité palestinienne n'avait reçu «aucune promesse officielle» d'Israël concernant le déblocage d'une tranche de 14 millions de dollars sur un montant total de 430 millions. Les fonds concernés correspondent au produit de la TVA et des droits de douane prélevés sur les importations vers les territoires palestiniens transitant par Israël, gelés depuis pratiquement le début de l'Intifada, en septem bre 2000. Au moment où les Palestiniens sont au bord de la paralysie économique et où 75 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, experts indépendants et responsables palestiniens estiment que cette première tranche ne constitue qu'une goutte d'eau dans l'océan.
Les explications israéliennes sur le raid sont, quoi qu'il en soit, aux antipodes de l