Antananarivo
de notre correspondant
Depuis des jours, le président Marc Ravalomanana réitère ses annonces au gré de ses rencontres avec la population, bains de foule qu'il affectionne tout particulièrement en milieu rural : la suppression des taxes d'importation et des droits de douanes sur les engrais et le matériel agricole, la recherche de 1 000 tracteurs pour les paysans et, tout récemment, la multiplication par dix, pas moins, du salaire des ministres (de 350 à 3 500 euros par mois)... pour lutter contre la corruption. Et, bien sûr, tout le monde se pose la question : «Qui va payer ?» Une partie des 2 milliards d'euros qu'il dit attendre d'on ne sait trop qui, la Banque mondiale renvoyant aux Etats-Unis et vice versa, doit venir des «Amis de Madagascar», réunis à Paris. Lors de la conférence dans les locaux de la Banque mondiale, les «Amis de Madagascar», principaux bailleurs de fonds de la Grande Ile, ont annoncé vendredi un soutien de 2,3 milliards de dollars sur quatre ans.
Malgré la crise qui a opposé les deux Présidents, le pays n'est pas à reconstruire quelques ponts seulement ont été dynamités , et les ONG internationales sérieuses relativisent elles-mêmes la «crise humanitaire». Dans un pays déjà très pauvre, où la majorité de la population est habituée en temps normal à survivre, il est difficile de mesurer la gravité de la situation. Les spécialistes estiment cependant que la crise a fait reculer, au moins sur le plan nutritionnel, la grande majorité des Malga