Les Journées mondiales de la jeunesse semblent avoir quelque peu ragaillardi Jean Paul II. Malgré l'arthrite et la maladie de Parkinson qui le rongent, le pape a tenu, dès son arrivée à Toronto, à descendre lui-même, à très petits pas, la passerelle de l'avion plutôt que d'utiliser un élévateur comme lors de son précédent voyage en Azerbaïdjan et Bulgarie, en mai dernier. Certes, le programme prévoyait de nombreux moments de repos. Mais Karol Wojtyla qui, dans ses premières années de pontificat, fut surnommé «l'athlète de Dieu» pour son inlassable énergie, a clairement voulu montrer qu'il avait toujours les moyens intellectuels et physiques de poursuivre sa mission. Il continuera ce voyage le 97e depuis son arrivée sur le trône de saint Pierre au Guatemala, puis au Mexique. A la mi-août, il devrait se rendre en Pologne. Dans l'avion, le porte-parole du Vatican, Joaqim Navarro Valls, a évoqué «le grand désir de Jean Paul II d'aller à Manille en janvier 2003», soulignant en outre que «le pape va bien».
Déterminé. Ni retraite donc, ni renonciation. Malgré son élocution laborieuse et ses difficultés à marcher, le souverain pontife paraît plus que jamais déterminé à assumer jusqu'au bout sa fonction, au nom de son caractère sacré. Selon la doctrine de l'Eglise catholique, le pape est élu par des cardinaux qui agissent comme instrument du Saint-Esprit. Sa «mission» lui est donc confiée par Dieu. «La force pour continuer n'est pas mon problème mais celui du Christ qui a bien vou