Gaza envoyé spécial
En dépit des appels à la vengeance lancés au lendemain du raid israélien sur Gaza par les dirigeants du Hamas, ceux-ci ont accepté de reprendre des discussions avec l'Autorité palestinienne qui cherche pourtant à les dissuader de ne pas riposter par des attentats anti- israéliens. Ces contacts interpalestiniens, en cours depuis vendredi, ont provoqué des tensions entre les branches politique et militaire du Hamas mais aussi du Jihad islamique et au sein du Fatah, le parti d'Arafat. A la différence des «politiques», susceptibles d'accepter un compromis sous la pression de l'Autorité palestinienne, de certains pays arabes et d'une population exténuée, les «militaires» veulent venger, quel qu'en soit le prix, la mort de Salah Chéhada, le chef de la branche armée du Hamas. Ces discussions ont donc peu de chance d'empêcher des attentats. Selon l'armée israélienne, les actes de violence palestiniens ont augmenté de 300 % depuis le bombardement de lundi dernier qui a tué au total 17 Palestiniens, dont neuf enfants.
Question de trêve. Dans son bureau de la mairie de Gaza, Al'aa al-Saftawi, numéro deux de la municipalité et personnalité très proche du Jihad islamique ce qui lui a valu d'être emprisonné deux fois par Israël et six fois par l'Autorité palestinienne , reconnaît l'existence de divergences entre les branches politique et militaire du Hamas et du Jihad islamique : «Certes, il y a les pressions de l'Autorité palestinienne et de l'Arabie Saoudite sur les