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Libération

A Kinshasa, le retour des mobutistes

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La perspective d'un partage du pouvoir fait rentrer les anciens maîtres.
par Arnaud ZAJTMAN
publié le 30 juillet 2002 à 0h32

Kinshasa correspondance

Montres en or, gourmettes, sacs Louis Vuitton. Le doute n'est plus permis : les dignitaires de l'ancien régime sont de retour à Kinshasa. Zone de transit : le Grand Hôtel. «Je viens récupérer ma maison occupée illégalement par l'ex-ministre Yerodia», déclarait à sa descente d'avion José Endundo, l'ancien président du patronat congolais.

Endundo fait partie d'une délégation envoyée par Jean-Pierre Bemba, héritier spirituel de Mobutu et chef du Mouvement de libération du Congo. Il y a quatre ans, Bemba est entré en rébellion contre feu Laurent-Désiré Kabila, avec le soutien du voisin ougandais. Son émissaire est à Kinshasa pour tenter de finaliser l'accord de partage de pouvoir élaboré à Sun City (Afrique du Sud) en avril. Selon ce compromis, Bemba, qui contrôle le nord-ouest de la République démocratique du Congo, doit assumer les fonctions de Premier ministre et Joseph Kabila celles de président au sein d'un gouvernement de transition chargé d'organiser des élections. Pour l'heure, les négociations entre mobutistes et kabilistes achoppent toujours sur le contrôle de l'armée.

L'autre grand mouvement de rébellion, le RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie), est resté en dehors de l'accord de Sun City. Mais il pourrait réviser ses positions, avec la signature attendue aujourd'hui à Pretoria (Afrique du Sud) d'un accord entre son protecteur, le Rwanda, et Joseph Kabila (lire ci-dessous).

Nomenklatura. Attirés par cette récente ouverture politique, de