Menu
Libération

Bain de foule franco-allemand

Article réservé aux abonnés
Chirac et Schröder reconnaissent leurs divergences.
publié le 31 juillet 2002 à 0h32

«Deux Chirac et un Schröder !» : ce 79e sommet franco-allemand a été un succès, au moins pour les badauds de Schwerin (nord-est de l'Allemagne). Durant le traditionnel bain de foule, Maria, 16 ans, a réussi à serrer une fois la main du chancelier Schröder et deux fois celle de Chirac. «Guten tag», lui a même lancé le Président, qui a fait durer l'exercice. Schröder, même en campagne électorale, n'en fait jamais autant : il attend patiemment que Chirac finisse.

Europe. Noyé dans le cortège, Jean-Pierre Raffarin, qui participait là à son premier sommet franco-allemand, ne s'est pas donné tant de mal. «D'ici quelques semaines, nous aurons deux nouveaux gouvernements», lançait-il à une radio, sous-entendant que rien de sérieux ne peut être discuté avec l'équipe Schröder, à deux mois des élections allemandes.

Encore plus franchement que d'habitude, Chirac et Schröder ont reconnu hier qu'ils divergent sur les questions européennes. «Nous avons encore beaucoup d'efforts à faire», a avoué Chirac. A défaut d'avancer sur le fond, la création de groupes de travail a été décidée pour rapprocher les positions sur trois thèmes clés : l'élargissement de l'Union européenne et son financement (réforme de la politique agricole), les institutions de l'UE et la défense.

Vacherie. «L'accord entre la France et l'Allemagne est la condition sine qua non de la construction de l'Europe», a martelé Chirac, assurant que Paris et Berlin arriveront avec une «position commune» au sommet de Copenhague en déce