Intransigeance mais appel au dialogue sur la souveraineté territoriale du Maroc, que ce soit sur les enclaves espagnoles du nord du pays ou sur le Sahara-Occidental. Pour la première fois depuis la crise avec Madrid sur l'îlot Leila-Persil, Mohammed VI a longuement évoqué les relations de son pays avec l'Espagne. A l'occasion du discours du trône, prononcé hier à Tanger, le souverain chérifien a affirmé qu'il attendait de l'Espagne «une définition claire du type de relations qu'elle entend établir avec le Maroc». Il a déploré au passage que l'idée proposée par son père, Hassan II, de créer une «cellule de réflexion» avec Madrid pour discuter de la situation des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla «n'ait pas trouvé, côté espagnol, d'oreille attentive». Rendant l'Espagne responsable de la crise, Mohammed VI a néanmoins laissé la porte ouverte à toute négociation. Dans le cadre, a-t-il tenu à préciser, d'«une vision prospective et d'un dialogue franc» avec Madrid qui devrait englober la mise en place de «projets de codéveloppement».
Il s'est montré plus sévère à l'égard de l'Algérie sans toutefois la nommer en évoquant la panne dans la construction du Maghreb à laquelle «on ne peut donner un contenu concret et dynamique qu'en dépassant les divergences et les antagonismes, en rejetant la conspiration, le démembrement et la lâche défection». Même sévérité concernant le conflit du Sahara-Occidental dans lequel Alger soutient le Front Polisario. Estimant le différend «ar