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Libération

L'Amérique veut qu'on l'aime

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Bush crée un bureau de communication pour redorer l'image de son pays.
publié le 31 juillet 2002 à 0h32

«Pourquoi nous haïssent-ils ?», s'était demandé le président George Bush en septembre devant le Congrès américain. A cette question complexe et passionnante, la réponse la plus courante des Américains est basique : «Parce que nous avons un problème de communication.» L'administration Bush s'emploie aujourd'hui à y remédier. Elle a annoncé hier qu'elle allait créer dès cet automne un bureau chargé de veiller à la qualité de l'image des Etats-Unis dans le monde et de coordonner les messages américains, principalement dans les pays du monde musulman. Ce Bureau de la communication globale prendra le relais du provisoire Centre d'information de la coalition, créé pendant la campagne afghane. Il sera dirigé par un conseiller du Président.

Large fossé. Aux yeux des habitués des relations internationales, le fossé a rarement été aussi grand qu'aujourd'hui entre la principale puissance mondiale et le reste du monde. «Comment est-il possible que le pays qui a inventé Hollywood et Madison Avenue (la Mecque des publicitaires à New York, ndlr) ait tant de mal à promouvoir une image positive de lui-même à l'étranger ?», s'interrogeait récemment le président de la Commission des affaires internationales à la Chambre des représentants.

La semaine dernière, justement, un centre de recherches de New York, le Council on Foreign Relations, a publié un rapport sur le sujet. Les auteurs constatent que, dans de nombreux pays, les Etats-Unis sont perçus comme «arrogants, contents d'eux-mêmes, hypocri