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Libération

Jérusalem, ville morte dans la crainte d'attentats

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Le maire Ehud Olmert a tenté de rassurer les habitants.
publié le 2 août 2002 à 0h34

Jérusalem

de notre correspondante

«Les terroristes ne nous font pas peur. Nous sommes chez nous ici, personne ne nous en fera partir.» En chemisette, entouré de gardes du corps sur le qui-vive, Ehud Olmert, maire Likoud (droite) de Jérusalem, arpentait hier soir le centre de sa ville afin de convaincre ses concitoyens de braver leur peur des bombes pour sortir manger un falafel en terrasse. Frappée deux jours de suite par deux attentats, Jérusalem est devenue une ville morte. La peur se sent à chaque carrefour, dans un regard coulé avec méfiance vers un sac trop gonflé, ou au sursaut que provoque le moindre bruit inhabituel. Hier, il a suffi que le pneu d'un bus éclate sous l'effet de la chaleur pour que les ambulances et les services de sécurité se mettent en branle. Au lendemain de l'attentat meurtrier qui a tué sept personnes mercredi à l'Université hébraïque de Jérusalem, les extrémistes palestiniens du Hamas ont mis en garde les autorités israéliennes contre des représailles en menaçant de «tuer cent Israéliens au moins» pour chacun de leurs dirigeants assassinés.

Destructions. Le gouvernement Sharon pesait hier l'ampleur de sa riposte. L'éditorialiste du Yédiot Aharonot, le quotidien le plus lu d'Israël, enjoignait ainsi aux hommes politiques de trouver une autre solution : «La revanche ne fait qu'entraîner une autre revanche.» Dans le cadre d'un nouveau plan anti-attentats adopté mercredi, l'armée israélienne a détruit hier deux maisons en Cisjordanie, dont celle du kami