Jérusalem
de notre correspondante
Près de deux ans après l'explosion de la deuxième Intifada, une nouvelle série de violences a fait au moins quinze morts et des dizaines de blessés ce week-end, en des lieux jusqu'alors plutôt calmes d'Israël et des territoires palestiniens. Une flambée qui a poussé les dirigeants israéliens à suspendre des pourparlers prévus avec des responsables palestiniens.
Pulvérisé. L'attaque la plus meurtrière s'est produite hier à l'aube, non loin de Safed, au nord du lac de Tibériade, quand un kamikaze palestinien s'est fait sauter à bord d'un bus qui transportait notamment des soldats israéliens en route pour leur base après le repos du sabbat. La déflagration a été telle que l'arrière du véhicule a été pulvérisé, projetant des lambeaux de chair à des dizaines de mètres à la ronde, ont rapporté des témoins. Bilan, au moins neuf personnes tuées et une cinquantaine de blessés. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont revendiqué l'attentat, affirmant qu'il s'agissait d'une «nouvelle riposte à l'assassinat» de leur chef Salah Chéhada tué le 22 juillet avec quatorze autres Palestiniens, dont neuf enfants, par un raid de Tsahal à Gaza.
Quelques heures plus tard, à Jérusalem, un Palestinien a ouvert le feu, au nom des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (branche armée du Fatah d'Arafat), sur un véhicule de la compagnie d'électricité israélienne qui passait devant la Porte de Damas, une des entrées de la Vieille Ville, fréquentée par les rare